MES MOTS DE PLUME

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CEST LE PRINTEMPS, SIÉBERT BOURGEONNE DEUX ROMANS, TROIS ANTHOS ET UNE REVUE À PARAÎTRE AVEC DU MERTVECGOROD DEDANS ENTRE AVRIL ET JUIN ! SCHNAPS NUMÉRO 5 (REVUE)

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CEST LE PRINTEMPS, SIÉBERT BOURGEONNE : DEUX ROMANS, TROIS ANTHOS ET UNE
REVUE À PARAÎTRE AVEC DU MERTVECGOROD DEDANS ENTRE AVRIL ET JUIN !
 SCHNAPS NUMÉRO 5 (REVUE)

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Revue littéraire. Mise en bouteille de textes forts et hautement inflammables.
Au sommaire :
Tom Buron, Mamihlapinatapai. Une nouvelle chilienne où des coordonnées mystérieuses confiées par un clochard conduisent le
narrateur quelque part en Terre de feu. Là, empêché dans sa quête par
une violente tempête, il fera la rencontre inattendue qu’il était
peut-être venu chercher. (En prime, quatre poèmes inédits de l’auteur).
Jonathan Shaw, Une nuit de plus dans la Zona. À Copacabana, Cigano passe ses nuits à écumer les rues sur sa vieille moto. À force,
il connaît bien la faune locale et les putains de Prado Junior comme
Brenda et Shirley dont il récolte ici l’histoire et la verve fleurie.
Joseph Ridgwell, Ode à Véra Cruz. Huit poèmes de Joseph Ridgwell. Huit poèmes pleins de vécu, celui d’un homme voyageant sur les
traces de « l’exaltation perdue ».
Christophe Siébert, Korrida Toufta. Le temps d’une démolition, d’une corrida d’acier et de béton sale, Nestor Konstantinovitch
Vinogradov plonge dans les profondeurs de ses souvenirs, où nage le
squale d’un amour perdu.
Thierry Marignac, Le Mécompte. L’agent Dessaignes revient sur les lieux d’une ancienne mission secrète afin de mettre la main sur un
joli paquet d’argent dont son employeur n’a jamais vu la couleur. Un
trou dans les comptes qui ne passe décidément pas…
Pierre Abram Sanner, L’étrange voyage de l’icône miraculeuse de Sofia de Maverdrave – épisode final : « Le Révérend se fait la belle ». Cinquième et
dernier épisode du feuilleton consacré aux aventures du Révérend, le
personnage héroïco-alcoolique de Pierre Abram Sanner, lequel va donner
ici bien du fil à retordre à l’infâme Héthoum Tarinian.
 
Les premières lignes de mon texte, Korrida Toufta :
Peu de monde assiste à la démolition du bâtiment. Parmi la foule
clairsemée, quelques-uns songent aux membres de leur famille qui
participèrent à sa construction puis disparurent à nouveau dans les
ténèbres une fois celle-ci achevée.
Avant leur mise à mort par les machines, les murs gris et sans aspérité,
décorés sur trois étages d’arches immenses dessinant des frises tout le
long du pourtour, s’élevaient sur une cinquantaine de mètres et
formaient une ellipse d’une circonférence d’un demi-kilomètre à
l’intérieur de laquelle des gradins entouraient une seconde ellipse,
deux fois plus petite, servant de piste. Tout était en béton :
l’enceinte, l’intérieur bouché des arches, les gradins et même l’espace
central, dalle aussi lisse, neutre et hostile que le ciel de
Mertvecgorod en plein hiver.
À l’écart des passants qui cessent de marcher pour observer le spectacle
de destruction se tient un homme d’une soixantaine d’années, habillé
d’un manteau sombre au col relevé. Il semble plus affecté que les
autres. L’émotion empourpre son visage, ou peut-être est-il simplement
bourré. Le goulot d’une bouteille de vodka dépasse d’une de ses poches
et il dodeline. Mais une profonde tristesse creuse son regard.
Cet homme s’appelle Nestor Konstantinovitch Vinogradov, chargé de toute
cette opération par le bras droit du président, Monseigneur Konnikov
(surnom donné au conseiller quand on est sûr qu’il ne se tient pas à
portée d’oreille) en personne. Après la foirade finale c’est encore lui,
Vinogradov, qui trouva la solution permettant de sauver la mise.
 
Schnaps numéro 5 est déjà disponible. Le site de l’éditeur : https://revueschnaps.com/
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GORE, DISSECTION D’UNE COLLECTION (ANTHOLOGIE PUBLIÉE PAR FAUTE DE FRAPPE ÉDITIONS)
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Après des années de tirage épuisé, voici enfin la ressortie tant attendue du
livre de David Didelot sur la célèbre collection Gore du Fleuve Noir !
Et ceci dans une édition augmentée, avec près de 60 pages
supplémentaires et de nouveaux entretiens exclusifs !
En bonus pour accompagner ce magnifique ouvrage (mais il peut être aussi acheté à part), Nos plus beaux effets gore propose vingt-trois nouvelles exclusives – complétées par une préface de
Jérémie Grima et plusieurs illustrations inédites de Will Argunas –
délicieusement écœurantes et macabres à souhait. Un florilège d’horreur
et d’humour noir ! Avec des textes de Jean-Pierre Andrevon, Chris
Anthem, Axelman, Jérémy Bouquin, Sarah Buschmann, David Coulon, Violaine
de Charnage, François Darnaudet, Dvid Didelot, Fétidus, Laurent Fétis,
Gilles Bergel, Patrice Herr Sang, Shaun Hutson, Didier Lefevre, Frédéric
Livyns, Richard D. Nolane, Stanislas Petrosky, Schweinhund, Christophe
Siébert, Brice Tarvel, Philippe Ward et Zaroff.
 
Les premières lignes de mon texte, L’Homme dans le ciel :
Ça s’est passé ici même, vous voyez, entre le marchand de pierojki et la boutique de souvenir. Précisément sur cette place. Bien sûr ça ne
ressemblait pas du tout à ça, à l’époque, au lieu de tous ces magasins
et de tous ces immeubles il n’y avait rien. Je vous parle d’un temps où
Koninsk n’était qu’un petit village, trente ans avant que le Parti
décide de métamorphoser l’endroit en station balnéaire. De là où nous
nous trouvons on apercevait le front de mer, au lieu de cette succession
d’immeubles affreux.
J’avais six ans. La ville est méconnaissable et je suis devenu un
vieillard, mais j’ai conservé mes souvenirs, ça oui. Ce que je vais vous
raconter, personne ne l’a photographié, bien sûr, et encore moins
filmé. Il n’existe non plus aucune trace écrite. Ceux qui sont encore en
vie, les quelques fois où je leur en ai parlé, ils ne se rappelaient
rien ou bien faisaient semblant.
Tout le monde préfère laisser dans l’oubli ce que nous avons vécu cet
hiver-là – je parle de l’hiver 1931. D’accord, quelques intellectuels
ont publié des livres pleins de chiffres… Je les connais, ces chiffres.
En prison j’ai eu le temps d’étudier l’histoire de mon pays. Deux
millions de paysans déplacés pendant la dékoulakisation. Et tandis que
le Parti expropriait à tour de bras pour remplacer les fermes privées
par des kholkozes, qui s’occupait des récoltes et de
l’approvisionnement ? Personne.
 
Gore, dissection d’une collection est déjà disponible. Le site de l’éditeur : https://www.editionsfautedefrappe.fr/
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HRAM (ROMAN PUBLIÉ PAR GORE DES ALPES)
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Mertvecgorod, 2035. Une mère célibataire, opératrice de drone qui travaille à
domicile, et un ancien chauffeur de métro triplement pucé, à l’empathie
augmentée, ne se connaissent pas mais participent à la même mission,
coordonnée par le mystérieux Kontrol : explorer les Carpates à la recherche de cadavres, afin de les identifier et, le cas échéant, les
rapatrier à Mertvecgorod pour qu’ils reçoivent une sépulture décente.
Cette tâche fastidieuse, éprouvante, traumatisante et sous-payée les
entraîne au bord de la folie. Mais c’est quand ils seront confrontés au
Temple que les véritables ennuis commenceront.
 
Les premières lignes du roman :
Le Léviathan ne rêve pas.
Cela fait bien longtemps qu’il ne rêve plus, mais qu’il est le rêve,
qu’il l’est en tant que territoire aussi bien qu’activité. Neurones,
synapses, réseaux, influx, le Léviathan est tout ça.
Le Léviathan attend ; et il est le rêve.
Quelque part dans un sous-sol aux couloirs larges et orthogonaux, hauts
de plafonds, aux murs imma­culés, dans un bureau vaste et bien éclairé,
haut de plafond, aux murs immaculés, dans une boîte rectan­gulaire
d’acier hermétiquement close, large et haute, aux parois immaculées,
dans un liquide épais et trans­lucide à l’exacte température du corps,
Leo Fiodoro­vitch Doubinski, ministre de la Police, des Armées et chef
des services secrets, flotte nu. Son esprit erre dans la Grande Maison,
invisible, connecté à toutes les données. Dans la Grande Maison, tout
existe. Dans la Grande Maison, aucune différence entre les morts et les
vivants, entre les êtres et les objets ina­nimés, entre les idées et les
choses concrètes. Leo Fiodorovitch Doubinski est chez lui dans la
Grande Maison, davantage que n’importe qui d’autre. Leo Fiodorovitch
Doubinski et la Grande Maison se confondent, entité ambiguë aux pouvoirs
divins. Leo Fiodorovitch Doubinski, Léviathan invisible, trou noir doux
comme une feuille de rose, dévore toute chose apparaissant dans la
Grande Maison, absorbe toute donnée. Tout ce qui pénètre ou séjourne
dans la Grande Maison pénètre ou séjourne dans Leo Fio­dorovitch
Doubinski. Quelque part dans ce trou noir, dans ce Léviathan, existent
aussi des données person­nelles. Elles se sont toujours trouvées là.
D’une cer­taine manière, elles appartiennent en propre à Leo
Fiodorovitch Doubinski. Une biographie et notam­ment une enfance, une
enfance heureuse en Suisse, aux USA, à Dubaï, une enfance luxueuse ;
aussi des histoires d’amour, une fortune personnelle considé­rable, des
intérêts dans un grand nombre d’entre­prises et des accointances avec
des personnages inattendus ; beaucoup d’archives, de dossiers et
d’infor­mations sensibles ; quelques souvenirs.
 
Hram paraîtra début mai. Le site de l’éditeur : https://goredesalpes.ch/
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LE FUTUR DE LA CITÉ (ANTHOLOGIE DES IMAGINALES, PUBLIÉE PAR AU DIABLE VAUVERT) 
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Le Futur de la Cité vu par Ayerdhal, Isabelle Bauthian, Pierre Bordage,
Morgane Caussarieu, Sara Doke, Claire Duvivier, Raphaël Granier de
Cassagnac, John King, Claire Krust, Katia Lanero Zamora, Serge Lehman,
Justine Niogret, Pierre Pelot, Christophe Siébert, Laurent Whale.
« Autant d’auteurs et d’autrices qui nous décrivent en avance le Futur
de la Cité. Autant de traces noires sur papier blanc qui resteront comme
autant de témoignages de nos cités, de nos espoirs, des visions d’un
futur que nous rêvons encore. Comme une seconde chance. » Gilles
Francescano – Directeur artistique des Imaginales, préface.
 
Les premières lignes de mon texte, Kontrol’za kacestvom :
Deux ans et demi après cette histoire, dans la nuit du 12 au 13 avril
2029, une panne générale d’électricité plongera la totalité de la RIM
dans un blackout absolu de six heures.
Ces temps-ci, Sofia avait des trous de mémoire – comme tout le kvartal, malgré les masques. Pourtant, les fumées que dégageaient les
hauts-fourneaux, grises et volatiles, paraissaient moins toxiques que
d’habitude. Le zavod Djarzinski brûlait depuis quelques mois des médicaments périmés en provenance d’Europe. Un bon indicateur,
c’étaient les petites annonces : si un zavod recrutait de façon urgente et massive du personnel temporaire, ça signifiait en général
que sous peu l’air deviendrait encore plus irrespirable que d’habitude.
 Depuis le début de l’hiver les sans-logis squattaient par dizaines le prospekt 707. Ils dormaient serrés les uns contre les autres pour échapper au
froid, se disputaient et se battaient continuellement. Ces dernières
semaines, les riverains assistaient presque chaque jour au spectacle
pitoyable d’un clochard subissant, à cause des vapeurs toxique inhalées
non-stop qui attaquaient le système nerveux, une crise d’épilepsie ou de
rage. Les autres bomzi s’écartaient alors le plus vite possible du malheureux, transformé en pantin pitoyable ou au contraire
en sauvage bondissant et hurlant, et un drone l’abattait dans les
secondes qui suivaient. Au début ils ne s’éloignaient pas assez vite et
les drones tiraient dans le tas ; désormais tout le monde connaissait la
procédure.
 
Le Futur de la cité sera en librairie dès le 18 mai. Le site de l’éditeur : https://audiable.com/ ++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
LES CONTES ROUGES, CHAROGNE (ANTHOLOGIE PUBLIÉE PAR LES ARTISTES FOUS ASSOCIÉS)
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Le fanzine que vous tenez dans les mains est à la fois la suite de nos Contes rouges et le premier volume d’une nouvelle « collection » pour les Artistes fous.
Tout a commencé avec les Contes marron, publiés en 2014, avec lesquels on a commencé notre « trilogie des fluides corporels » qui
s’est terminée avec les histoires sanglantes des Contes rouges. Depuis on a donné une suite à chacun des volumes de nos contes,
laissant à chaque fois plus de place à l’illustration. Le format fanzine
s’imposait peu à peu dans notre esprit et on a passé un premier cap
avec la sortie du Sex Zine, conjointement aux Contes roses (à l’heure où j’écris ces lignes ils sont toujours disponibles, contactez-nous pour les commander !).
Voici donc la suite logique avec ce premier numéro du zine Charogne qui propose un nouveau format. Mais la ligne éditoriale reste la même :
du sang, de la viande, de la violence ! Il contient donc comme
d’habitude des nouvelles, qu’on est allé chercher parmi les autrices et
les auteurs les plus sanglants du moment, et bien sûr beaucoup
d’illustrations : un appel à contribution a été lancé sur les réseaux
sociaux ce qui nous a permis de recruter pas mal de nouveaux talents et
de vous proposer ainsi beaucoup de chair fraîche ! Mais la nouveauté qui
va avec le format « fanzine » c’est surtout qu’en plus je suis content
d’avoir une plus grande variété de textes, de la poésie, des articles et
des chroniques, et plusieurs planches de BD, une première dans notre
asso !
Tout ça pour mieux montrer les corps ouverts, tailladés, décomposés et explorer toujours plus de nuances de rouge !
Au sommaire : Adam Yeater, Arnaud S Maniak, Audrey Fawry, Benoît
Bedrossian, Benoît Le Délicieux, Cham, Christian Lesourd, Christophe
Siébert, Nelly Chadour, Dave2000, Deuz, Diane Ottawa, Estelle Rivière,
Gabriel Baird, Grégory Lê, Gromain Machin, Jean Luc Godzillard,
Jean-Pierre Loze, Le Scolyte, Lulu Zifer, Luna Baruta, Nicolas Rossius,
Norman Roswell, Olivier Fertel, Pascal Legris, Pr Death, Romain
Christmann, Rorschart, Schweinhund, Sözo Tozö, Stef W, Stella Rinke,
Steph Dumais, Thrashy, Toto San, Tsipora Poros, Unlogical Feeling,
Vianney Carvalho, Vincent Peyrard, Xavier Desbarats, Zaroff.
 
Les premières lignes de mon texte, Le Dernier film d’Yvan Bura :
« La date ? 2035. Juste après les "événements", comme on disait alors.
Écran noir. Après une dizaine de secondes de silence une voix off apparaît.
Le lieu ? Quelque part en Suisse. Désolé pour l’imprécision : je suis cinéaste, pas flic.
Les protagonistes ? Le Clan des Quatre au grand complet : Leonid
Leonidov, quatre-vingt-un ans. Lev Ribinski, le cadet, soixante-six ans.
Markel Tararinov, soixante-seize ans. Grigori Andropov,
soixante-dix-huit ans. Et moi.
Le noir s’éclaire progressivement. Plan fixe. Au premier plan cinq fauteuils Louis XV disposés en ligne. Sous celui du centre une flaque
noire et épaisse s’étend et s’accroît lentement. Aucun écoulement ne
semble l’alimenter. À l’arrière-plan, flou, on devine ce qui pourrait
être le petit salon d’un château ou la suite d’un palace. Aucun son
en-dehors de la voix off.

Vous êtes perdu ? Vous vous demandez ce qu’est le Clan des Quatre ? Qui
suis-je, moi dont vous entendez la voix superposée à ces images montrant
un luxe d’une autre époque ? Vous vous demandez de quoi nous allons
parler ?
J’y viens.
Je m’appelle Yvan Bura. Je suis un cinéaste qui a connu son heure de
gloire à Mertvecgorod dans les années soixante-dix et quatre-vingt avant
de tomber en disgrâce politique. Je me suis retiré de la vie publique
en 2011. Je me suis fait arrêter et incarcérer dans un camp en 2018. On
m’a déclaré mort en 2021. On s’est trompé. J’ai quatre-vingt-six ans.
Voici mon dernier film. » 
 
Les Contes rouges, charogne sera disponible début juin. Le site de l’éditeur : https://lesartistesfous.fr/ ++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
VIVE LE FEU (ROMAN PUBLIÉ PAR ZONE 52)
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Vive le feu raconte un court fait-divers sordide se déroulant au début des années 2000
entre Mertvecgorod et la station balnéaire de Koninsk. Cette histoire
sordide, romantique et violente a pour protagonistes principaux Masha
Slovovna Bolchakov, ancienne professeure d’école de commerce ; Pavel, un
jeune homme de vingt-trois ans à la dérive ; et Adam Babourine, un
chanteur à succès.
 
Les premières lignes du roman :
Quand la femme de ménage la découvre à onze heures trente du matin,
Masha Slovovna Bolchakov, étendue dans son lit, baigne dans son sang. Le
sang a imbibé le matelas et coulé jusque sur le sol, où il forme une
flaque épaisse à l’odeur très forte.
La femme de ménage ne reconnaît pas la mourante. Pourtant, c’est une cliente fidèle.
Masha Slovovna Bolchakov a quarante et un an. Elle occupe la chambre onze du Pokoj hôtel, situé à égale distance ce l’avtostrada numéro 7 et de la mer d’Azov, en périphérie de Koninsk, une minuscule station
balnéaire du sud-ouest de la RIM collée à la frontière Ukrainienne.
Comme toutes les chambres côté impair, elle a vue sur la mer, qui ce
matin est grise comme le ciel. La limite entre les deux est indistincte
et le tout forme une espèce de mur qu’on ne veut pas regarder longtemps.
Par la fenêtre ouverte, le froid et l’humidité ont depuis un bon moment
envahi la chambre.
À un kilomètre de là, sur la plage, un jeune garçon qu’accompagne son
père gratte le sable à la recherche de crustacés ramenés par la mer.
S’il explorait quelques dizaines de mètres plus loin dans la direction
de l’avtostrada, il exhumerait un sac poubelle qui contient une centaine de liasses de billets de 5000 ₱ et une feuille de papier pliée
en quatre ayant appartenus à l’occupante de la chambre 11
Sous le choc, la femme de ménage recule en criant : 
— Elle est morte ! Elle est morte ! Mon dieu !
Ses cris attirent les autres occupants de l’hôtel et puis très vite le direktor, qui appelle la FPSI et referme la porte, empêchant qu’on voie plus longtemps l’affligeant spectacle.
 
Vive le feu sera disponible mi-juin. Le site de l’éditeur : https://zone52.bigcartel.com/
 Bonnes lectures !PS : si vous passez par Arras le 1er mai , retrouvez-moi au festival Colères du Présent ; et si vous passez par Epinal du 25 au 28 mai, retrouvez-moi aux Imaginales


AM

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