MES MOTS DE PLUME

MES MOTS DE PLUME

LETTRE A M. RAINER MARIA RILKE

De la terre, le 26 novembre 2020.

 

 

Cher M. RAINER MARIA RILKE,

 

J'écoute sur les ondes votre lettre à un jeune Poète, le poème serait donc cette voix intérieure,

un roseau auquel on donnera des formes et des couleurs et qui grandira et qui pliera à la force du vent, sans jamais casser, sans jamais s'envoler au sens propre du terme.

 

Le Poète écrit sa foule de mots qui lui demanderont un jour d'exister livre, le poète est d'abord

un livre. C'est bien vous que je lis dans les livres, c'est bien vous que le maître lit à ses élèves,

c'est bien votre poésie qu'il explique.

 

Le poète n'est pas une simple correspondance, il ne peut se contenter de vivre, le poète est un

don aux autres, il donne tout son être.

 

Vous le savez, la poésie est si difficile, si compliquée d'émotions, la poésie est infinie, infiniment

savante, infiniment servante, elle qui ne demande qu'à vivre, qu'à exister.

 

On en fait le paradis des fous, un vaste bordel, on en fait tant de choses qu'à la fin on ne sait plus

qui l'on est, elle est aussi cette fille riche qui n'appartient qu'à une caste sacrée.

 

Elle qui ne demande qu'à vivre et à servir, elle qui a tant de mal à exister et il en est ainsi, depuis

la nuit des temps, elle, qui a tant de mal à exister dans les livres.

 

La poésie est d'abord un livre M. RAINER MARIA RILKE et comme il est dommage que vous ayez dit à ce jeune poète de ne pas la faire reconnaître en maître que vous êtes.

 

Je m'en vais donc lire vos poèmes dans ces livres et écrire les miens dans le livre de la vie,

ce livre qui ne verra jamais le jour parce que l'édition boude encore et toujours les poèmes.

 

J'écrirai ma lettre au Père Noël, pour lui demander que tous les poètes soient reconnus

comme ils le méritent, parce que les poètes et les artistes ne doivent pas être voués à la misère,

puissent-ils vivre de leur travail, puissent-ils vivre de leurs œuvres et de tout ce temps passé à écrire, qui fatigue et les vide de leur sang telle une sangsue.

 

Vos poèmes sont de véritables sculptures de la nature et comme j'aurais souhaité vous rencontrer

moi qui n'ai pas la machine à explorer le temps.

 

Peut-être me lisez-vous d'où vous êtes ?

 

Peut-être même me souriez vous ?

 

Je vous dis à bientôt M. RAINER MARIA RILKE !

 

AM



31/12/2020
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